Investir pour un monde plus humain

 
 
Ethique et Investissement Investir pour un monde plus humain
 
 
 
 
 

Favoriser une éthique appliquée à l'"Intelligence Artificielle" Actualités  SFDR, CSDD, CSRD : derrière ces sigles, de nouvelles règles en vue... d’une économie durable et responsable

A quoi, à qui se fier pour "investir éthique" : une soirée-débat d'E&I
 

SOCIET A MISSION life-1426255_1280John Hain de Pixabay

Difficile de savoir à qui nous pouvons faire confiance quand nous avons des investissements à faire. Comment être sûr que les ambitions ESG, éthique, écologique des fonds soient réelles ?

 

Société à mission, label ISR, taxonomie, PRI : y voir plus clair !

 

C’est en cela que le colloque de novembre fut intéressant, il m’a aidé à y voir plus clair dans ce que doit être une entreprise à mission, comment fonctionne un label ou encore ce qu’est la taxonomie, des termes qui parfois peuvent nous dérouter parce qu’on ne sait pas très bien ce qu’il y a derrière.


J’ai surtout apprécié l’intervention du président de la CAMIF, Emery Jacquillat, qui a su nous partager d’une manière simple et concrète ce qu’est (ou devrait être) une société à mission, et comment, avec ses salariés, ils ont réussi à mettre par écrit la raison d’être de la CAMIF et à se fixer des objectifs, allant jusqu’à renoncer à un certain profit. Par exemple, une perte de chiffre d’affaire significative attendue, en décidant de fermer le site de vente de ses produits le jour du « Black friday », un acte provoquant, qui a tout d’abord suscité une certaine incrédulité car c’est un jour faste, pour les commerçants. Y renoncer, quelle folie ? Mais cette décision avait un objectif : aligner manifestement les valeurs prônées par l’entreprise, à savoir la sobriété (et donc la non incitation au gaspillage de ressources induit par la « sur-consommation ») avec ses pratiques, pour réveiller les consciences.


Il est bon d’entendre rappeler qu’une entreprise a un rôle et un impact dans la société et qu’elle n’existe pas seulement pour que des actionnaires se partagent les profits. J’ai été surprise par le peu d’entreprises qui ont fait ce travail d’élaboration de leur raison d’être pour afficher leur modèle économique, au service de l’Homme et de la planète. Celles qui le font méritent qu’on les encourage, à mon avis, pour autant qu’elles en fassent état et que leurs allégations soient contrôlées. En tant que religieuse, j’estime important que notre argent soutienne et favorise la vie et le respect des personnes, comme les entreprises à mission le font, en principe, envers leurs salariés et la planète.


Le label ISR participe aussi en partie de cette confiance et dans ce but son cahier des charges a été révisé, comme l’a détaillé une autre intervenante du colloque, Michèle Pappallardo, qui a présidé à cette évolution. Avant tout, je retiens que c’est un label généraliste à ne pas confondre avec un label vert.

 

J’ai aussi un peu mieux compris ce qu’était la taxonomie européenne : un outil pour permettre aux entreprises de valoriser leurs activités durables sur le plan environnemental et donc leur contribution à la transition écologique. Mais les échéances et l’engouement relatif pour l’utiliser repoussent cette ambition dans un horizon de temps bien lointain … Cet outil a le soutien des PRI, qui regroupe des investisseurs signataires de principes pour que la finance favorise un monde soutenable, présent à cette tribune également.

 

 

 

Evelyne Royer, Administratrice d’E&I, Économe générale de la congrégation des Sacrés Cœurs de Jésus et de Marie et de l'Adoration

 

avec Michèle Royer, chargée de mission E&I

 

 

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